Le Dieu mouvant

Marécages au seuil de l'hiver, terres boueuses et pestilentielles - pureté du ciel et du silence. Encre ces deux frontières, il y a la perfection
de la nature, la plénitude des saisons. Unir en soi cette boue et cette absence minérale au-delà de laquelle sont cachées vérité et poésie, c'est l'aventure d'Orval irrésistiblement fasciné par le corps d'Élodie et par l'amour immatériel d'Iris. L'union avec Élodie, la plongée dans
l'érotisme, la naissance d'un enfant, la mort de l'enfant et de la mère, l'attente d'un printemps nouveau, c'est la tentative toujours manquée,
toujours recommencée, de fusion avec la totalité de l'être, c'est l'échec et la folie de la poursuite de la beauté, de l'avènement de la
connaissance, des soleils morts de l'impossible.