A l'eau de rose et de vaisselle

Laura a un tempérament de cigale et observe le monde avec une certaine ironie. « Vous êtes une drôle de fille », lui dit Anton après qu'ils aient entamé une étrange liaison, une danse hésitante où chacun, tour à tour, fait un pas vers l'autre puis s'en éloigne. A la fois attiré et effrayé par le tempérament volontaire de la jeune femme, sa sensibilité à fleur de peau, il se révèlera bien différent de l'homme sans état d'âme qu'elle avait cru séduire un soir de désespoir existentiel. Extrait : "Mais je passais une bonne partie de mon temps à cultiver des espoirs peu avouables : la promise allait se prendre les pieds dans sa traîne et emporter dans sa chute sa flopée de demoiselles d'honneur ; un ou une ex, refusant de se taire à jamais, allait faire une déclaration fracassante qui ferait jaser les invités ; un parent âgé, convié par obligation, malgré un début de démence sénile, se lèverait et entonnerait une chanson paillarde au moment le moins opportun..."