Charles-Joseph Panckoucke

Biographie

Imprimeur-libraire ; libraire de l'Imprimerie royale (1764-1778) ; libraire titulaire de l'Académie (royale des Sciences et des Inscriptions et Belles-Lettres) (1764). Né à Paris ; fils du libraire de Lille André-Joseph Panckoucke et petit-fils du libraire parisien Pierre Gandouin. Tente en vain de devenir ingénieur (1753-1757) puis décide de succéder à son père. Reçu libraire à Lille en 1759, se dit libraire établi dès 1757. Emprisonné 6 semaines à Lille pour retrait et destruction d'une pièce du greffe ; en 1760, fait l'objet d'une saisie. Fondateur à Lille de l'académie du Brunin (1761). Après un apprentissage fictif chez l'imprimeur-libraire André-François Le Breton, il est reçu libraire à Paris le 2 sept. 1762. En janv. 1763, annonce qu'il succède à Paris au fonds de librairie de Michel Lambert. Gendre de l'imprimeur-libraire d'Orléans Martin Couret de Villeneuve (août 1766). A fondé son premier journal à Lille en 1759 et va constituer le premier "empire de presse" français. Achète en 1778 le "Mercure de France" qui absorbe différents périodiques. Obtient en mai 1778 le privilège exclusif des journaux politiques. Beau-frère de Jean-Baptiste-Antoine Suard. Pendant la Révolution, possède des journaux aux opinions contraires, le "Mercure", monarchiste, et le "Moniteur universel", patriote (qu'il fonde en 1789). Monte sa propre imprimerie en nov. 1790. Entre autres grandes entreprises éditoriales, publie les œuvres de Buffon et différents dictionnaires et encyclopédies, dont une rééd. de celle de Diderot (1768-1777) et l'"Encyclopédie méthodique" (1777-1794). Également auteur de divers ouvrages, et traducteur de Lucrèce, de l'Arioste et du Tasse. À Paris, publie souvent sous la raison "(Librairie de l') Hôtel de Thou, rue des Poitevins" ou "Bureau du Mercure, hôtel de Thou..." Décédé à Paris en déc. 1798 ; sa veuve succède à sa librairie.

Associé à partir de 1790 à son gendre Henri Agasse à qui il cédera son fonds et son imprimerie en 1794.