- EAN13
- 9782251910659
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 11/01/2019
- Collection
- Mondes anciens
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Au service de l'honneur
Les appariteurs de magistrats romains
Jean-Michel David
Les Belles Lettres
Mondes anciens
À Rome, sous la République et au début de l’Empire, un magistrat ne pouvait
pas exercer ses responsabilités sans ses appariteurs. Ils étaient sa voix
(hérauts ou praecones), ses huissiers (viatores), ses gardes du corps
(licteurs), ses mains et sa mémoire (scribes). Ils entouraient le magistrat et
effectuaient les multiples tâches qu’exigeait l’exercice du pouvoir. Ils
étaient des hommes libres et des citoyens, au service de la cité qui les
rémunérait et les mettait à la disposition des magistrats le temps de leurs
fonctions. La plupart d’entre eux étaient ainsi inscrits dans des cadres
officiels, des décuries, d’où chaque année était choisi le personnel
nécessaire. Ils y gagnaient la reconnaissance d’une compétence et d’une
certaine indépendance, d’une dignitas qui leur valait de se constituer en
ordres. Toutefois, les membres de l’aristocratie sénatoriale qui devaient
pouvoir compter sur leur fidélité et leur dévouement veillaient à faire
recruter leurs dépendants, souvent leurs affranchis. Ainsi, la position qu’ils
occupaient avait-elle quelque chose d’étrange : au service à la fois, public,
de la cité et, privé, de ses gouvernants. L’étude de ces hommes se révèle
alors décisive pour la compréhension de l’évolution de l’organisation civique
romaine qui, par un processus de privatisation des instances publiques,
conduisit à l’Empire.
pas exercer ses responsabilités sans ses appariteurs. Ils étaient sa voix
(hérauts ou praecones), ses huissiers (viatores), ses gardes du corps
(licteurs), ses mains et sa mémoire (scribes). Ils entouraient le magistrat et
effectuaient les multiples tâches qu’exigeait l’exercice du pouvoir. Ils
étaient des hommes libres et des citoyens, au service de la cité qui les
rémunérait et les mettait à la disposition des magistrats le temps de leurs
fonctions. La plupart d’entre eux étaient ainsi inscrits dans des cadres
officiels, des décuries, d’où chaque année était choisi le personnel
nécessaire. Ils y gagnaient la reconnaissance d’une compétence et d’une
certaine indépendance, d’une dignitas qui leur valait de se constituer en
ordres. Toutefois, les membres de l’aristocratie sénatoriale qui devaient
pouvoir compter sur leur fidélité et leur dévouement veillaient à faire
recruter leurs dépendants, souvent leurs affranchis. Ainsi, la position qu’ils
occupaient avait-elle quelque chose d’étrange : au service à la fois, public,
de la cité et, privé, de ses gouvernants. L’étude de ces hommes se révèle
alors décisive pour la compréhension de l’évolution de l’organisation civique
romaine qui, par un processus de privatisation des instances publiques,
conduisit à l’Empire.
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