- EAN13
- 9782251911885
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 27/04/2020
- Collection
- La Roue à livres
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Parmi les 41 conférences de Maxime de Tyr, auteur du IIe siècle associé au
mouvement de la Seconde Sophistique, ont été retenues celles qui traitent de
la philosophie de la religion, tant dans sa dimension institutionnelle
(comment accorder rite et pratique avec les exigences de la spiritualité ?)
que dans sa dimension plus proprement théologique (comment penser le dieu ?
Comment le mal est-il possible ?). Cette approche conduit à prendre également
en compte les conférences portant sur la philosophie de Platon. Tout ce que
nous avons gardé de Maxime est écrit au nom de la découverte philosophique et
Platon est son modèle, comme penseur et comme « agent éthique ». Un tel projet
n’empêche pas toutefois Maxime de divertir son public en l’éduquant. Il
prétend être capable de s’adresser aux jeunes gens aussi bien qu’aux
philosophes les plus sophistiqués. L’attention particulière portée à Platon
n’exclut pas la référence à d’autres philosophes. Mais Maxime n’est pas un
éclectique qui puiserait des éléments épars afin d’en former un tout ; il
demeure persuadé de l’unité fondamentale et essentielle des discours
philosophiques, et poétiques, qu’il s’agit de penser au-delà de leur diversité
apparente. Seul Épicure est exclu explicitement du choeur des philosophes en
raison de son anti-providentialisme. L’un des points cruciaux de la pensée de
Maxime est en effet l’organisation de l’univers à partir d’un dieu qui l’a
fabriqué ; la référence au Timée, comme chez nombre de platoniciens de cette
époque, reste toujours en filigrane derrière cette représentation cosmologique
et guide aussi les interprétations allégoriques d’Homère. Maxime évite des
digressions techniques et conceptuelles mais il n’hésite pas à montrer une
large culture. Le souci affiché de la pratique le conduit à adopter des tons
variés, polyphoniques, qui s’adaptent aux auditeurs et aux circonstances.
mouvement de la Seconde Sophistique, ont été retenues celles qui traitent de
la philosophie de la religion, tant dans sa dimension institutionnelle
(comment accorder rite et pratique avec les exigences de la spiritualité ?)
que dans sa dimension plus proprement théologique (comment penser le dieu ?
Comment le mal est-il possible ?). Cette approche conduit à prendre également
en compte les conférences portant sur la philosophie de Platon. Tout ce que
nous avons gardé de Maxime est écrit au nom de la découverte philosophique et
Platon est son modèle, comme penseur et comme « agent éthique ». Un tel projet
n’empêche pas toutefois Maxime de divertir son public en l’éduquant. Il
prétend être capable de s’adresser aux jeunes gens aussi bien qu’aux
philosophes les plus sophistiqués. L’attention particulière portée à Platon
n’exclut pas la référence à d’autres philosophes. Mais Maxime n’est pas un
éclectique qui puiserait des éléments épars afin d’en former un tout ; il
demeure persuadé de l’unité fondamentale et essentielle des discours
philosophiques, et poétiques, qu’il s’agit de penser au-delà de leur diversité
apparente. Seul Épicure est exclu explicitement du choeur des philosophes en
raison de son anti-providentialisme. L’un des points cruciaux de la pensée de
Maxime est en effet l’organisation de l’univers à partir d’un dieu qui l’a
fabriqué ; la référence au Timée, comme chez nombre de platoniciens de cette
époque, reste toujours en filigrane derrière cette représentation cosmologique
et guide aussi les interprétations allégoriques d’Homère. Maxime évite des
digressions techniques et conceptuelles mais il n’hésite pas à montrer une
large culture. Le souci affiché de la pratique le conduit à adopter des tons
variés, polyphoniques, qui s’adaptent aux auditeurs et aux circonstances.
S'identifier pour envoyer des commentaires.