La paix de Nicias et l'expédition de Sicile, Nouvelle histoire de la guerre du Péloponnèse. Tome III
EAN13
9782251918723
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Langue d'origine
anglais
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La paix de Nicias et l'expédition de Sicile

Nouvelle histoire de la guerre du Péloponnèse. Tome III

Les Belles Lettres

Histoire

Indisponible
Dans ce troisième volume de sa Nouvelle Histoire de la guerre du Péloponnèse,
Donald Kagan étudie les événements qui vont de la signature, en 421, du traité
connu sous le nom de « paix de Nicias » à la destruction de la flotte et du
corps expéditionnaire athéniens en Sicile en 413. À peine signée, la paix de
Nicias ne tarda pas à se désagréger au gré des violations commises de part et
d’autre, des retournements d’alliances, de l’intervention de nouveaux acteurs
et de l’affrontement de deux lignes politiques antagonistes tant à Athènes
qu’à Sparte. Les tensions entre les différents camps culminèrent dans un
affrontement majeur, la bataille de Mantinée, en 418. La victoire que remporta
alors Sparte lui permit de rétablir sa réputation et son autorité sur le
Péloponnèse ; elle vint également porter un coup fatal aux ambitions
hégémoniques des démocraties grecques emmenées par Athènes. L’expédition de
Sicile, dont les préparatifs commencèrent en 416, débuta elle aussi sous les
pires auspices. Elle était entachée d’un défaut funeste : celui qui l’avait
conçue et qui en avait été l’avocat, Alcibiade, passa rapidement à l’ennemi ;
de surcroît, celui qui la dirigeait effectivement, Nicias, y était
fondamentalement hostile. Arrivé en Sicile, le corps expéditionnaire athénien
se heurta rapidement à des difficultés. Il commit une série d’erreurs
stratégiques et tactiques qui s’avérèrent fatales après l’arrivée du général
spartiate Gylippe, qui sut galvaniser et réorganiser les troupes syracusaines
et les mener à une victoire totale sur Athènes et ses alliés. Pour Athènes, ce
fut un désastre qui marqua véritablement le début de la fin. Prenant comme fil
conducteur l’examen critique de deux thèses de Thucydide sur l’expédition de
Sicile et sur la carrière de Nicias, Kagan analyse dans le détail les
stratégies et les tactiques, les enjeux diplomatiques et la vie politique
intérieure d’Athènes et de Sparte. La relation de l’expédition de Sicile par
Thucydide est considérée comme un chef-d’oeuvre historiographique et
littéraire. Dans des pages finales brillantes, Kagan montre que c’est dans le
texte même de Thucydide qu’on peut trouver de quoi construire un autre récit
et contredire ses thèses. En ce sens, on pourrait dire que Thucydide est
certes une source à lire de façon critique (et le travail de Kagan est une
déconstruction méthodique des grandes thèses de l’historien grec), mais qu’en
laissant dans son texte de quoi tirer d’autres conclusions que les siennes, il
mérite aussi d’être considéré par les historiens contemporains comme « un
collègue », en ce qu’il reconnaît, dans sa pratique, que le récit historique
est une construction et son propre discours, un point de vue.
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