Jean-Pierre MARONGIU

Jean-Pierre Marongiu est né de parents italiens - un père sarde, ingénieur
métallurgiste au chantier de constructions navales de la Goulette, et une mère
sicilienne fille de militaire en retraite et en charge du développement des
chemins de fers tunisien. C'est à ce titre qu'après la Grande Guerre il adopte
la nationalité française. Ce qui confère de facto à Jean-Pierre Marongiu la
double nationalité franco-italienne jusqu'à sa majorité. Il arrive à Marseille
à huit mois avec les derniers Français rapatriés presque volontaires. Sa
majorité révolue, il opte pour la nationalité française. Fraîchement émoulu
des Arts et Métiers à Aix-en-Provence, il participe à plusieurs projets de
construction de plateformes offshore à Marseille tout en faisant son tour du
monde pétrolier pour de grands groupes d'exploration et de production.
S'ensuit une décennie à "certifier" et "classifier" des installations en Asie,
en Afrique, en Amérique du Sud et en mer du Nord. Un peu à l'instar des
mercenaires, Jean-Pierre Marongiu échoue en Angola où il finira par créer en
2001 sa propre entreprise spécialisée dans les secteurs de l'énergie et du
génie civil. Il ouvre alors des branches à Bangkok et à Doha. Il fut le
président de l'Union des Français à l'étranger à Doha pendant cinq ans, et se
qualifie lui-même comme expatrié perpétuel. De carnet de route en détours de
mots, et de décalages en horizons nouveaux, le besoin d'écrire s'est imposé à
lui comme un mode de vie. "Quand je voyage, j'emporte ma culture sur mon dos,
avec le temps cela me donne l'air d'un escargot", aime dire celui qui voue une
passion à la littérature (de Victor Hugo à Alexandre Dumas en passant par
François Eugène Vidocq). Ce n'est donc pas un hasard s'il se prend au jeu de
l'écriture du thriller avec Le Châtiment des élites en août 2011, un roman qui
remet à l'honneur le culte du justicier tel qu'on le connaît dans la
littérature romanesque et épique. La création de son entreprise au Qatar en
2008 marque un tournant dans sa vie d'éternel voyageur, ou plutôt un coup
d'arrêt brutal à sa liberté de circuler. Escroqué par son associé qatarien,
membre de la famille royale, Jean-Pierre Marongiu est injustement emprisonné
pendant près de cinq ans. Durant cette odyssée moderne, il tentera plusieurs
fois de s'évader, il sera abandonné par la diplomatie française avant d'être
gracié pour des raisons obscures par l'émir du Qatar. En captivité, il publie
Qaptif, dicté au moyen de téléphones clandestins à son épouse Isabelle. Qaptif
décrit la trajectoire d'un entrepreneur à succès des lustres des cocktails et
des ambassades à l'enfer des geôles les plus impitoyables au monde. Pour ne
pas faire oublier qu'il est avant tout un extraordinaire conteur et écrivain
de thriller, son éditeur publie simultanément Le vent ne change jamais de
direction?ce sont les hommes qui lui tournent le dos. De retour en France, le
5 juillet 2019, il publie InQarcéré. Cet ouvrage décrit l'enfer des prisons,
la cohabitation avec la lie de l'humanité, les compromissions de la diplomatie
française, mais c'est surtout et avant tout une formidable histoire d'amour.
Parce que ce qui fait la puissance d'écrivain de Jean-Pierre Marongiu, ce qui
lui a permis de survivre à l'innommable, c'est l'amour qu'il porte à sa femme
Isabelle. En 2021 Il publie un manuel de résilience Même à terre, restez
debout qui décrit les techniques et les ressources nécessaires à surmonter les
accidents de vie. Aujourd'hui, il partage son temps entre des missions de
management pour des groupes industriels, il est fréquemment invité des médias
pour donner son analyse géopolitique, il écrit des tribunes sociétales dans
divers magazines d'information : Atlantico, Marianne, Médiapart, Fild,
Planétes360, Putsch? Il donne de nombreuses conférences qui ont trait à son
expérience de vie hors norme et surtout se consacre à l'écriture de romans
comme le hasard n'existe pas, il s'écritqui mêlent amour, aventure et
géopolitique.